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Piqûres: guêpes et abeilles

Piqûres: guêpes et abeilles

On a beau savoir que les guêpes et les abeilles sont écologiquement indispensables, qu’elles ont un rôle essentiel de régulation de l’environnement (en dévorant d’autres insectes) et/ou de pollinisation, les beaux jours venus, on se méfie d’elles et surtout, de leurs piqûres!

De fait, la douleur immédiate qu’elles entraînent ne passe pas inaperçue, tout comme, parfois, la brève sensation de brûlure ou de démangeaisons accompagnant le gonflement de la zone touchée.

Dans la grande majorité bénignes, les piqûres de guêpes, d’abeilles et autres hyménoptères (bourdons, frelons…) peuvent cependant avoir des conséquences fâcheuses ou même, dans de rares cas, mettre la vie en danger.

Cela survient lorsqu’elles se produisent dans un endroit sensible comme la bouche ou la gorge (car le gonflement peut obstruer les voies respiratoires), ou bien en raison de très nombreuses piqûres simultanées (plusieurs centaines) qui suscitent une réaction toxique.
Ces réactions, qui peuvent survenir chez tout le monde, ne doivent pas être confondues avec des allergies au venin d’hyménoptère.
En cas d’allergie réelle, qui ne survient que chez certaines personnes, une seule piqûre peut susciter un choc anaphylactique qui peut être mortel.

Attention : une piqûre qui touche les muqueuses ou les paupières provoque un gonflement plus important.

Bon à savoir : le Centre Antipoisons reçoit environ 700 appels par an pour des piqûres d’hyménoptères. Appel gratuit au 070 245 245, 24H/24.

Précautions utiles pour éviter une piqûre

Abeilles et guêpes aiment le sucre. Les aliments sucrés, y compris les boissons, les attirent.

  • Si on mange dehors à la belle saison, mieux vaut sortir les plats à la dernière minute et se méfier de tout ce qui reste exposé : un ou plusieurs insectes s’y sont peut-être déposés.

  • Il est déconseillé de boire directement au goulot d’une canette restée ouverte : une abeille ou une guêpe a pu s’y glisser.

  • Si une guêpe tourne autour de vous, tout geste violent pour la chasser et toute agitation intempestive des bras ou des jambes risquent de la rendre agressive. Il est donc conseillé de simplement s’écarter, le plus « tranquillement » possible.

Les sprays et autres méthodes insecticides proposés par l’industrie sont efficaces pour tuer les insectes, mais sont toxiques (voir dossier consacré à la pollution de l’air).
Plusieurs plantes ou fleurs sont proposées pour leur vertus répulsives. C’est le cas, entre autres, de la citronnelle ou du géranium rosat (surtout contre les moustiques), y compris sous forme d’huiles essentielles. Diverses recettes de répulsifs ou anti-insectes naturels (à base de plantes, de bicarbonates, etc) circulent, sans que leur efficacité soit bien établie : informez-vous et testez-les…

Feu orange : les parfums, savons, shampoings et autres produits cosmétiques à base de fleurs ou de plantes peuvent attirer guêpes et abeilles.

Là où ça pique

En cas de piqûre, le dard de l’abeille peut rester accroché dans la peau. Il doit être retiré le plus rapidement possible. Attention, avec une pince à épiler, on risque de presser sur le sac à venin, aggravant alors douleur et risques de réactions. Utilisez plutôt un objet comme un couteau non tranchant désinfecté (ou une carte de banque), que vous ferez glisser tangentiellement à la surface de la peau en partant du dessous de la piqûre. Les guêpes ne laissent pas de dard.

Dans tous les cas, on peut laver l’endroit douloureux à l’eau mais il n’est pas indispensable de désinfecter. On peut ensuite poser un glaçon pendant quelques minutes. Les pommades antihistaminiques peuvent apaiser la douleur (attention à ne pas les exposer au soleil car il y a un risque de photosensibilisation).

En cas de piqûres multiples, on peut ressentir un malaise général, des nausées, voire des vomissements, des maux de tête, des étourdissements liés à une baisse de la tension artérielle, parfois un évanouissement.
Dans de telles circonstances, il est recommandé de voir rapidement son médecin généraliste. Un choc toxique peut survenir et on considère qu’il y a un risque vital en présence de plusieurs centaines de piqûres.

Un gonflement, même important, mais qui reste localisé à un membre (bras, mollet) n’est pas le signe d’une allergie. 
Si la piqûre touche la main ou un doigt, enlevez immédiatement les bagues que vous portez éventuellement : elles deviendront un problème en cas de gonflement important.

Par contre, si une piqûre est suivie par des rougeurs ou des démangeaisons dans le reste du corps, ou des difficultés respiratoires ou cardiaques, ou une chute de tension pouvant mener à un évanouissement, cela peut indiquer la possibilité d’une réaction allergique.
L’allergie au venin d’hyménoptères est très rarement mortelle lors d’une première piqûre, mais après plusieurs piqûres, le risque de faire un choc anaphylactique est bel et bien réel, avec des conséquences gravissimes. Il s’agit d’une urgence médicale.

Bon à savoir : toute personne qui se sait allergique aux piqûres d’insectes doit garder à portée de main le matériel permettant de se faire une injection d’adrénaline. Il est également possible de procéder à une désensibilisation au produit (venin ou salive) qui provoque la réaction allergique : cette méthode est longue (plusieurs mois avec des injections de doses croissantes), mais souvent efficace. Elle doit évidemment se prévoir longtemps à l’avance. Ce traitement de désensibilisation doit être fait par un allergologue, en milieu hospitalier, du moins au début.

Feu orange : pour toute réaction « anormale » après une ou plusieurs piqûres, il est conseillé de consulter rapidement un médecin, y compris lorsque cela se produit pour la première fois.

Feu orange : gratter une piqûre qui démange donne davantage envie de le faire. Sans parler du risque de s’infecter…

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Thèmes: Conseils médicaux
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